Ces cadres marquent une approche unifiée et intersectorielle pour relever les défis liés, sur le continent, aux maladies zoonotiques et au changement climatique.
Dans un moment historique pour la santé publique et la protection de l’environnement, l’UA-IBAR (Bureau interafricain des ressources animales de l’Union africaine) et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) ont conjointement lancé deux stratégies majeures : la Stratégie pour la prévention et le contrôle des maladies zoonotiques « Une seule santé » (2025–2030) et le Cadre stratégique sur le changement climatique et la santé des Africa CDC (2025–2029). Ces cadres incarnent une approche unifiée et intersectorielle pour relever les défis interdépendants que représentent les maladies zoonotiques et le changement climatique sur le continent.
S’exprimant lors du lancement à Addis-Abeba, la Dre Huyam Salih, directrice de l’UA-IBAR, a exhorté les parties prenantes à passer de l’intention à l’action :
« Allons au-delà des déclarations — le moment est venu d’agir de manière unie et intersectorielle. J’invite tous les acteurs à adopter la stratégie “Une seule santé” comme un impératif continental. Ensemble, nous devons inaugurer une nouvelle ère de sécurité sanitaire, où la santé animale, humaine et environnementale est protégée comme un tout. La résilience de l’Afrique en dépend, et notre avenir l’exige. »
Les stratégies ont été élaborées à l’issue d’un processus collaboratif et fondé sur des données probantes, impliquant les États membres, les Communautés économiques régionales (CER), les partenaires techniques et la société civile. L’objectif est clair : bâtir une Afrique résiliente, capable de gérer les risques de manière proactive plutôt que réactive.
Le directeur général adjoint des « Africa CDC » a souligné que le temps des discours était révolu :
« Ces cadres sont bien plus que de simples documents stratégiques ; ils représentent l’engagement collectif de l’Afrique à protéger nos populations, nos écosystèmes et notre avenir. Il faut passer des paroles aux actes. Le moment d’agir, c’est maintenant — et la responsabilité incombe à chacun de nous. »
Renforçant l’appel à l’action, la ministre de la Santé d’Éthiopie a rappelé l’interdépendance du bien-être du continent :
« Notre santé, nos écosystèmes et nos économies sont profondément liés. On ne peut protéger l’un sans investir dans les autres. Ceci est un appel à l’action, pas une déclaration de plus. »
Avec plus de 75 % des maladies humaines émergentes d’origine animale, et un changement climatique qui aggrave les risques sanitaires, ces nouvelles stratégies proposent une feuille de route pour renforcer la surveillance, améliorer les systèmes d’alerte précoce et intégrer les réponses en matière de santé publique, animale et environnementale.
Ces cadres font office de cri de ralliement à l’adresse des gouvernements, des CER, des bailleurs, des instituts de recherche et des organisations de la société civile, afin qu’ils s’unissent autour d’une vision commune. Alors que le continent fait face à un avenir sanitaire de plus en plus incertain, ces stratégies offrent non seulement une orientation, mais aussi un espoir — et exigent une action décisive et coordonnée.
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