Le suicide de Yassine Rachid, médecin interne au CHU Ibn Rochd de Casablanca au Maroc ravive le débat sur la santé mentale des étudiants en médecine.
En effet, il y a quelques jours, un jeune doctorant en médecine s’est donné la mort dans sa chambre au CHU Ibn Rochd à Casablanca. Il s’agissait de Yassine Rachid, médecin, étudiant en formation de spécialisation en urologie.
Ce drame a suscité l’indignation et la colère de ses collègues et amis.Selon ses collègues, cette tragédie à été causé par le harcèlement moral et le stress psychologique subis par les étudiants au sein de l’hôpital. De son côté, la Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR) a fait savoir que l’étudiant a décidé de mettre fin à ses jours suite à « la pression qu’il subissait au sein de l’établissement. »
Une conclusion qui renforce les échos des expériences des étudiants en médecine des autres pays qui font tous cas de pression psychologique et de stress au cours de leur cursus.
Cette pression psychologique se manifeste par « l’intimidation des médecins internes et les résidents, en plus de les soumettre à une importante charge émotionnelle et psychique négative au cours de leur formation. Cela ne peut que résulter dans des dommages psychologiques et physiques pouvant être fatales », déplore la commission.
Rémunération dérisoire, absence d’un statut clair de l’étudiant, stress psychologique… Voilà à quoi font face les étudiants en médecine de la plupart des pays africains. Ces conditions de vie précaires des futurs médecins et spécialistes en médecine en Afrique, représentent un véritable problème sur lequel doit se pencher au plus vite les autorités compétentes.
Une ancienne collègue du défunt, le Docteur Chadia Khalloufi a insisté, sur les réseaux sociaux, sur l’importance de prendre la santé mentale des étudiants en médecine au sérieux : « Il est grand temps que les choses changent, que la santé mentale de l’ensemble du staff de l’hôpital ne soit pas un luxe, qu’on arrête de croire que la souffrance mentale est nécessaire et forge les résidents », affirme-t-elle.


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