La Delivery Unit pilote le programme
Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale a procédé au lancement du Programme de transfert de la Technologie à ARNm de l’Organisation mondiale de la Santé.
Ce Programme permettra d’améliorer la capacité des états bénéficiaires à répondre aux futures pandémies et de promouvoir la durabilité des applications de la technologie à ARNm.
En effet, après la survenue de la pandémie COVID-19, l’inégalité dans l’accès aux médicaments et vaccins pour les pays en développement a mis en relief la nécessité de construire des systèmes résilients face aux crises sanitaires pour réduire la dépendance et la vulnérabilité.
C’est dans cette optique que l’OMS a exhorté les pays à revenus faibles et intermédiaires à développer des stratégies pour renforcer leurs capacités à faire face à de nouvelles crises sanitaires et à promouvoir la production locale.
C’est dans ce sens qu’il faut comprendre l’ambition du Sénégal de réaliser la souveraineté pharmaceutique déclinée dans le plan de relance de l’industrie pharmaceutique locale avec comme objectif de produire 50% de ses besoins en médicaments et produits de santé à l’horizon 2035.
Pour y arriver, les autorités du Sénégal se sont engagées à promouvoir un environnement favorable en mettant en œuvre des projets et réformes catalyseurs selon le docteur Abibou Ndiaye secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Il estime par ailleurs que « l’alignement stratégique de ces mesures incitatives qui concernent plusieurs sectoriels et l’articulation des planifications respectives devront concourir à attirer des investissements pour le développement d’une industrie pharmaceutique locale forte ».
Notons que le Sénégal a été choisi parmi les 15 pays bénéficiaires, car il justifie d’une expérience certaine en production vaccinale informe le représentant de l’OMS.
Selon le docteur Jeff Kabinda Maotela » cette initiative de l’OMS est en adéquation avec les objectifs du plan de relance de l’Industrie pharmaceutique locale qui vise, dans son axe production, la fabrication de 50% des besoins du Sénégal en médicaments et produits de santé à l’horizon 2035″.
En effet, le Sénégal s’est engagé à adapter son cadre réglementaire et institutionnel en se dotant d’une Agence de Règlementation pharmaceutique, d’une nouvelle Loi sur la pharmacie et aligne, désormais, son écosystème réglementaire aux standards internationaux.
Ainsi, sur le plan institutionnel, la création de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique procède du renforcement des règles claires et transparentes pour favoriser la confiance en qualité, l’efficacité et l’innocuité des produits fabriqués localement. Cela inclut la mise en place de procédures simplifiées d’enregistrement des médicaments, ainsi que des principes stricts alignés aux normes mondialement reconnues en la matière.
Rappelons que ce programme a pour objectif d’améliorer la capacité de réponse aux futures pandémies et promouvoir la durabilité des applications de la technologie de l’ARNm dans les PFMR, et il est articulé autour de trois axes :
• L’établissement et la validation des plateformes technologiques à même de démontrer l’innocuité et l’immunogénicité des produits à travers des essais précliniques et cliniques ;
• Le transfert technologique de la plateforme aux partenaires garanti une documentation complète, des formations pratiques assorties d’une amélioration des capacités technico-réglementaires ;
• L’innovation pour assurer l’amélioration continue de la technologie pour l’adapter à l’épidémiologie, grâce notamment à de nouvelles collaborations en R&D.
L’adoption de cette nouvelle technologie aidera à établir un cadre durable pour la production de vaccins et d’autres produits de santé au Sénégal, minimisant ainsi la dépendance à des fournisseurs externes.
Ministère de la santé et de l’action sociale
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