Moroni célèbre la Journée mondiale de la prématurité : un appel à sauver les plus petits -

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Moroni, 17 novembre 2025 – Un événement qui rappelle l’urgence d’agir pour les nouveau-nés les plus fragiles. Cette journée, inscrite au calendrier officiel de l’OMS, met en lumière un enjeu majeur de santé publique : un bébé sur dix naît prématurément dans le monde, et près d’un million d’entre eux meurent chaque année faute de soins adaptés.

Aux Comores, la situation interpelle : en 2024, la prématurité représentait 50 % des décès néonatals, malgré un taux élevé d’accouchements en milieu hospitalier (95,1 %). Face à ce constat, les experts insistent sur des solutions simples mais efficaces : méthode Kangourou, allaitement maternel exclusif, prévention des infections et suivi postnatal. Ces interventions peuvent réduire jusqu’à 75 % des décès liés à la prématurité.

La cérémonie a réuni des acteurs clés, dont le Ministre de la Santé et de la Protection sociale, la Représentante de l’OMS et le Représentant de l’UNICEF, témoignant d’un engagement commun pour renforcer les soins néonatals. « Chaque enfant mérite une chance équitable dès ses premiers instants », a déclaré Dr Nkurunziza Triphonie, Représentante de l’OMS aux Comores, tandis que le Ministre a souligné la nécessité de bâtir « un système de santé qui protège les plus petits et soutient les familles ».

Parmi les progrès salués : l’inauguration du pôle mère-enfant à l’Hôpital de Ouani et du CHRI de Fomboni, ainsi que le renforcement de l’approvisionnement en oxygène médical. Une histoire émouvante a marqué les esprits : en janvier 2024, trois jumelles nées à 32 semaines ont survécu grâce à la détermination du personnel médical, malgré des moyens limités.

L’OMS Comores s’engage à soutenir la Direction de la santé familiale dans une étude sur les causes de prématurité, inscrite au programme biennal 2026-2027. Objectif : mieux comprendre pour mieux prévenir.