Après avoir visité plusieurs services de l’hôpital régional de Kayes, ministre Sangaré a présidé une réunion d’urgence avec responsables socio-sanitaires région au cours laquelle elle a pu recadrer les choses
Face à la gestion très décriée de l’hôpital régional Fousseini Daou de Kayes par les usagers, la ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré y a effectué une visite la semaine dernière. L’ objectif de cette visite était de constater de visu le fonctionnement de cet hôpital.
Au cours de la traditionnelle visite aux notabilités, des chefs de quartiers de Kayes ont dénoncé auprès de la ministre de la Santé la gestion de l’hôpital régional. Ils ont surtout fustigé le mauvais accueil du personnel soignant, la qualité des prestations offertes aux patients, la difficulté de pouvoir effectuer les analyses, entre autres.
Après avoir visité plusieurs services de l’hôpital régional de Kayes, la ministre Sangaré a présidé une réunion d’urgence avec les responsables socio-sanitaires de la région au cours de laquelle elle a pu recadrer les choses.
Les intervenants ont surtout émis des réserves sur la gestion du personnel et des matériels de l’hôpital qui ne profite à personne.
Pour eux, rien ne marche normalement à l’hôpital de Kayes. Partant de là, ils ont demandé un renforcement des capacités de cette structure de référence afin de faire face aux sollicitations de la population.
La meilleure thérapie est que les uns et les autres se remettent en cause et adoptent un sens de responsabilité au profit de l’intérêt général
Ces mêmes propos ont été tenus au cours d’une autre réunion présidée par la ministre de la Santé et du Développement social sur la même question. À cet effet, plusieurs intervenants dont le secrétaire général du syndicat des médecins du Mali à Kayes (SYMEMA), Dr Sidi Mohamed Touré et Dr Abdramane Traoré, pharmacien ont davantage émis des réserves sur la gouvernance des responsables de l’hôpital.
« Nous sommes confrontés à la mauvaise gestion des finances, l’existence d’un réseau de vente de sang, l’insécurité au sein de l’hôpital, le vol, les cambriolages, le retard du personnel et la fréquentation des cliniques privées. Alors que l’hôpital aurait dû faire mieux avec ses 34 médecins, 15 chercheurs, des néphrologues et des gynécologues mais hélas », a regretté Dr Touré.
Les représentants des ordres des médecins et des pharmaciens à savoir le Médecin Col Ousmane LY et Dr Moustapha DAOU ont répondu à certaines préoccupations de l’assistance, notamment sur les mauvaises pratiques des médecins et la nécessité de respecter les normes de l’ordre des pharmaciens dans la création des officines.
Pour la circonstance, le directeur général de l’hôpital régional de Kayes, Dr Toumani Conaré a tenté d’apporter des réponses à certaines questions dont le problème de scanner, la gestion de certains fonds mis à sa disposition, entre autres.
A ses dires, il est donc urgent d’apporter des tables d’accouchement appropriées et de démarrer rapidement les séances de dialyse ainsi que la réparation rapide des activités du scanner.
Selon le directeur général de la santé et de l’hygiène publique, Dr Cheick Amadou Tidiane Traoré, le manque de communication entre les différents acteurs a entraîné la persistance de certains problèmes. « La meilleure thérapie est que les uns et les autres se remettent en cause et adoptent un sens de responsabilité au profit de l’intérêt général, » a-t-il conseillé.
Prenant la parole, la ministre de la Santé et du Développement social a, au nom des plus hautes autorités de la Transition, demandé pardon à la population de Kayes pour les désagréments causés par ses services de santé.
Mme Diéminatou Sangaré a invité tous les travailleurs à redoubler d’efforts pour l’amélioration des prestations afin d’offrir des soins de santé de qualité aux populations conformément à la volonté du président de la Transition Colonel Assimi Goïta. « L’Etat fera ce qu’il doit faire pour cela. Dans un bref délai le personnel pourra être étoffé et le plateau technique sera renforcé au niveau des services de la néphrologie, de la pédiatrie, de l’imagerie etc. Il y aura également l’instauration d’un contrat de performance entre les responsables des structures du département et le ministère. Ce contrat exigera une obligation de résultats susceptibles de satisfaire les usagers, » a- a-t-elle indiqué.
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