Le président Boakai a proclamé le vendredi 25 avril comme étant la « Journée mondiale du paludisme ».
La proclamation invite le ministère de la Santé, les autres agences gouvernementales ainsi que les organisations internationales concernées à initier et mettre en œuvre des programmes pour marquer la commémoration de cette journée.
Le président de la République du Libéria, Son Excellence Joseph Nyuma Boakai, Sr., a, par proclamation, déclaré que le vendredi 25 avril 2025 serait observé comme la « Journée mondiale du paludisme » et célébré dans tout le pays comme un jour ouvrable férié.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, le 25 avril 2025 marquera la 18ᵉ Journée mondiale du paludisme, célébrée sous le thème mondial : « Le paludisme se termine avec nous : réinventer, raviver », et le slogan local : « Zéro paludisme commence avec moi ».
Le gouvernement du Libéria, conscient de l’importance de protéger le bien-être de ses citoyens et des résidents étrangers, a ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant pour une bonne santé et nutrition. En tant que membre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Libéria s’engage également, aux côtés de ses partenaires internationaux, à soutenir tous les programmes de santé visant à atteindre la couverture sanitaire universelle (CSU), selon le principe directeur de « ne laisser personne de côté ».
La proclamation appelle le ministère de la Santé, les autres agences gouvernementales ainsi que les organisations internationales concernées à initier et exécuter des programmes pour marquer cette journée de commémoration.
Selon la proclamation, le Rapport mondial sur le paludisme 2024 révèle qu’environ 94 % des 263 millions de cas estimés de paludisme et 95 % des 597 000 décès liés à la maladie sont survenus dans la région Afrique de l’OMS (OMS/AFRO), les enfants de moins de cinq ans représentant 76 % de ces décès.
Le président souligne que les investissements continus dans la prévention et la lutte contre le paludisme permettront aux pays endémiques, dont le Libéria, de progresser vers les objectifs de la Stratégie technique mondiale contre le paludisme et des Objectifs de développement durable (ODD), en particulier ceux visant à améliorer la survie des enfants et la santé maternelle, éradiquer l’extrême pauvreté et garantir un accès équitable à des services de santé de qualité.
Conscient des effets néfastes et du lourd fardeau que représente le paludisme pour l’humanité, en particulier en Afrique subsaharienne et dans le monde entier, une résolution a été adoptée lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement africains tenu à Harare, au Zimbabwe, en 1997, déclarant le 25 avril de chaque année comme « Journée africaine du paludisme », renommée par la suite « Journée mondiale du paludisme ». Cette résolution appelait tous les États membres de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), devenue l’Union africaine (UA), à élaborer et mettre en œuvre des plans d’action et à investir de manière appropriée pour réduire la morbidité et la mortalité liées au paludisme en Afrique.
La proclamation rappelle que le Rapport mondial sur le paludisme 2024, axé sur la lutte contre les inégalités dans la réponse mondiale au paludisme, a reconnu les efforts du Libéria dans la lutte contre cette maladie, saluant notamment la réduction de la charge du paludisme dans le pays, en particulier parmi les populations vulnérables.
Elle précise également qu’au Libéria, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans toutes causes confondues est passé de 94 pour 1 000 naissances vivantes en 2013 à 93 pour 1 000 en 2019. De plus, les admissions hospitalières pour paludisme grave ont diminué de 8 % en 2020 à 6 % en 2024.
Par ailleurs, les dépenses publiques annuelles en santé sont restées stables entre 10 % et 14 % du budget national au cours des dix dernières années, conformément à la Déclaration d’Abuja, qui invite les États membres à allouer 15 % de leur budget national au secteur de la santé.
OTHER ARTICLES
Campagne en Angola : La vaccination pour tous est humainement possible
Vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) en Afrique : des mesures urgentes nécessaires face à une faible couverture et une réticence croissante
Les progrès de la vaccination permettent de sauver des millions de vies en Afrique