L’avortement peut être défini comme l’« interruption d’une grossesse avant le terme ».
En Afrique, la mortalité maternelle est imputable pour un grande part à l’avortement non sécurisé et à ses complications.
la mortalité maternelle est imputable pour un grande part à l’avortement non sécurisé et à ses complications.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en Afrique les risques d’infection et de mortalité à la suite d’un avortement clandestin restent parmi les plus élevés du monde. Certains chiffres montrent que sur les 6 millions d’avortements estimés chaque année à travers le continent, seulement 3 % se font dans des conditions médicalisées et sûres pour les femmes.
Les risques pour la santé de l’avortement non sécurisé sont pourtant nombreux et variés:
• une évacuation incomplète (les tissus et produits de la grossesse n’ont pas été complètement retirés ou expulsés de l’utérus) ;
• Des hémorragies (saignements abondants) ;
• Des infections ;
• Des perforations de l’utérus (lorsque l’utérus a été perforé par un objet pointu ou tranchant) ;
• Des lésions de l’appareil génital et des organes internes par insertion d’objets dangereux dans le vagin ou l’anus,
• Une infertilité voire une stérilité ,
• Une atteinte psychologique ,
• Etc.
Au vu de cette situation, certains pays comme la Tunisie depuis 1973, l’Afrique du Sud et le Cap-Vert en 1997, le Mozambique en 2014, et le Bénin en 2021 ont décidés de légaliser l’interruption volontaire de la grossesse sous certaines réserves. En 2022, le 1er juillet,
Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a donné son feu vert au projet de loi sur la « maternité sans risque » qui dépénalise l’avortement pour enrayer la croissance du taux de mortalité maternelle du pays.
Mais dans la plupart des pays africains, l’avortement reste interdit par la loi.
Dans une vingtaine de pays en Afrique, l’avortement est autorisé uniquement sous certaines conditions :
Si la vie de la mère est en danger ,
Si le fœtus présente des malformations incompatible avec la vie extra utérine,
En cas de viol,
Et en cas d’inceste.
Cependant dans certains pays, comme la république du Congo, le Sénégal ou encore l’Egypte, l’avortement est interdit quel que soit le motif.
L’impact de l’avortement clandestin est tel qu’il faudrait mettre l’accent sur les moyens et les méthodes de sa prévention. L’une des plus grandes causes de l’avortement clandestin étant les grossesses non désirées, l’accent doit être mis sur la prévention des grossesses non désirées.
Afiya Santé
Dr KILANYOSSI Samira
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