Journée mondiale de la santé 2025

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Pendant ce temps, le taux de mortalité néonatale en Eswatini s’élève actuellement à 23 pour 1 000 naissances vivantes, soit légèrement en dessous de la moyenne régionale de 27 pour 1 000.

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé 2025, célébrée le 7 avril, le Royaume d’Eswatini s’est joint à ses partenaires mondiaux pour lancer une campagne d’un an autour du thème « Des débuts sains, des futurs prometteurs », appelant à un engagement renouvelé pour mettre fin aux décès maternels et néonatals évitables.

La commémoration nationale a rassemblé des décideurs politiques, des professionnels de la santé, des représentants de la société civile, des agences des Nations unies, des responsables gouvernementaux et des enfants, traduisant une vision collective en faveur de grossesses plus sûres et de nouveau-nés en meilleure santé.

Dans son discours principal, le ministre de la Santé, l’honorable Mduduzi Matsebula, a partagé les progrès réalisés par le pays en matière de réduction de la mortalité maternelle. Au cours de la dernière décennie, les décès maternels ont chuté de manière significative, passant de 593 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2012 à 240 pour 100 000 en 2020, avec une baisse supplémentaire de la mortalité maternelle institutionnelle de 140 à 75 pour 100 000 en 2024.

Environ 99 % des femmes enceintes assistent à au moins une consultation prénatale (ANC). Toutefois, seulement 5 % réalisent les 8 consultations recommandées, et seulement 43 % commencent l’ANC au premier trimestre, limitant les opportunités de détection précoce des complications. Par ailleurs, 93 % des accouchements ont lieu dans des établissements de santé avec du personnel qualifié, mais 6 % des accouchements se déroulent encore à domicile.

Malgré ces progrès, la baisse du nombre de décès maternels s’est récemment stabilisée. Des causes évitables telles que l’hémorragie post-partum et l’hypertension induite par la grossesse (PIH) continuent d’alimenter la mortalité maternelle.

« Ces avancées témoignent de l’amélioration de la qualité des soins dans nos structures de santé. Mais le travail est loin d’être terminé », a déclaré le ministre Matsebula. « Nous devons continuer à renforcer l’accès à des soins de qualité et veiller à ce qu’aucune femme ne meure en donnant la vie. »

Par ailleurs, le taux de mortalité néonatale en Eswatini est actuellement de 23 pour 1 000 naissances vivantes, soit légèrement en dessous de la moyenne régionale de 27 pour 1 000. La majorité des décès néonatals surviennent durant la première semaine de vie, principalement dus à la prématurité (plus de 50 %), à l’asphyxie à la naissance (18 %) et à la malnutrition (16 %), ce qui souligne la nécessité d’améliorer la qualité des soins prénatals et à l’accouchement.

La représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Eswatini, Dr Susan Tembo, a indiqué que ces chiffres montrent que le pays continue de faire face à des défis importants dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Elle a souligné que l’accent mis par cette campagne sur les mères et les bébés illustre l’urgence d’améliorer de manière globale les soins maternels et néonatals pour faire reculer les taux de mortalité.
« Nous ne devons jamais oublier que chaque décès maternel est une tragédie, et la perte de chaque nouveau-né est une perte profonde pour notre nation », a-t-elle affirmé.

De manière encourageante, les investissements du pays dans les soins néonatals commencent à porter leurs fruits. L’unité de soins intensifs néonatals moderne (NICU), créée en 2019, a permis de réduire considérablement les taux de mortalité parmi les nouveau-nés hospitalisés, malgré l’augmentation des cas référés.

Appel à l’action de l’OMS

Le Dr Tembo a souligné que la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale est l’affaire de tous :
« Nous devons investir dans la santé maternelle et néonatale — non seulement parce que c’est une obligation morale, mais aussi parce que cela renforce les familles, les économies et les nations. »

L’OMS appelle tous les acteurs — gouvernements, donateurs, société civile et communautés — à :

  1. Renforcer les systèmes de soins de santé primaires, en particulier autour de l’accouchement ;

  2. Étendre l’accès au personnel qualifié, aux fournitures et aux infrastructures ;

  3. Prioriser les soins d’urgence, le soutien aux nouveau-nés et les services de suivi ;

  4. Autonomiser les familles et les agents de santé communautaires ;

  5. Accélérer les efforts pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) et mettre fin aux décès évitables.

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