Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la vaccination permet de prévenir plus de 20 maladies potentiellement mortelles et sauve environ 3 millions de vies chaque année.
Du 24 au 30 avril 2025, l’Angola se joint aux autres pays du continent africain pour marquer la 15ᵉ édition de la Semaine africaine de la vaccination (SAV), une initiative dirigée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) visant à promouvoir la vaccination comme un droit fondamental et l’une des interventions de santé publique les plus efficaces.
Sous le slogan « La vaccination pour tous est humainement possible », la campagne de cette année met en avant l’importance de garantir un accès équitable aux vaccins pour toutes les personnes, en particulier pour les enfants dits « zéro dose ». En Afrique, des millions d’enfants n’ont pas reçu de vaccins de routine en raison de la pandémie de COVID-19 et d’autres perturbations des services de santé. L’Angola figure parmi les pays les plus touchés, se classant troisième sur le continent pour le nombre d’enfants « zéro dose », soit plus de 500 000 enfants.
La Semaine africaine de la vaccination représente une opportunité stratégique pour renforcer les engagements politiques, mobiliser les communautés et revitaliser les partenariats nationaux et internationaux qui soutiennent les programmes de vaccination. Selon les données de l’OMS, la vaccination permet de prévenir plus de 20 maladies potentiellement mortelles et sauve environ 3 millions de vies chaque année.
Les études de l’OMS montrent également qu’investir dans la vaccination est essentiel pour prévenir des maladies débilitantes telles que la rougeole, la poliomyélite et la tuberculose, réduisant ainsi considérablement les coûts de santé en minimisant le besoin de traitements médicaux et d’hospitalisations.
Par conséquent, les bénéfices dépassent le seul secteur de la santé et se traduisent par des retombées substantielles dans plusieurs domaines : croissance économique durable, productivité accrue, amélioration de la qualité de vie, niveaux de scolarisation plus élevés et renforcement de la résilience communautaire.
Le gouvernement angolais a consenti d’importants efforts pour renforcer son programme de vaccination, notamment en allouant un budget pour l’achat de vaccins, en investissant dans des équipements de réfrigération et en planifiant l’introduction de nouveaux vaccins, comme celui contre le papillomavirus humain (HPV).
Lors du 1ᵉʳ Forum national sur les soins de santé primaires et la vaccination, tenu en juin 2022, le gouvernement angolais a réaffirmé son engagement envers la vaccination en tant que plateforme stratégique pour atteindre la couverture sanitaire universelle. À cette occasion, la ministre de la Santé a souligné que « l’investissement que l’Angola a réalisé dans le Programme de Vaccination reflète l’engagement de l’Exécutif à renforcer le Service national de santé, à accroître l’accès, garantir l’équité, promouvoir l’humanisation et encourager l’innovation dans les services de santé essentiels ».
Pour atteindre ces objectifs, le pays s’appuie sur le soutien continu de partenaires stratégiques tels que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Gavi – l’Alliance du Vaccin, la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Fondation Bill et Melinda Gates, entre autres, pour s’assurer qu’aucun enfant ne soit laissé de côté.
Cependant, plusieurs défis persistent, notamment la capacité limitée de stockage et de transport adéquat des vaccins, le manque d’infrastructures locales garantissant leur arrivée en toute sécurité dans toutes les communautés, la pénurie de techniciens qualifiés en vaccination et une couverture encore insuffisante des services de vaccination dans le pays.
Pour renforcer le système de vaccination en Angola et aider les enfants ayant un schéma vaccinal incomplet à rattraper leur retard, il est nécessaire d’intensifier les actions en cours et d’accélérer la mise en œuvre de mesures urgentes et cruciales. Cela comprend un investissement accru de la part du gouvernement, ainsi qu’une allocation plus importante de ressources financières pour les soins de santé et les programmes de vaccination.
Il est également essentiel d’améliorer les infrastructures de vaccination, de soutenir les politiques publiques prioritaires pour la santé, de renforcer les programmes d’immunisation, de favoriser la collaboration avec les partenaires internationaux et le secteur privé, et d’impliquer activement les communautés. Améliorer la couverture vaccinale signifie avant tout renforcer et étendre les équipes de vaccination fixes, mobiles et avancées au niveau communautaire.
La Semaine africaine de la vaccination 2025 est avant tout un appel à l’action : protéger chaque enfant, chaque famille et chaque communauté. Car vacciner tout le monde est possible, et humainement urgent.
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