Le Ministère de la Santé, à travers la Direction de la protection de la santé de la famille (DPSP), avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), tient du mercredi 11 au samedi 14 décembre 2024, à Bobo-Dioulasso, un atelier d’évaluation de risque de méningite en vue de l’introduction du vaccin conjugué contre le méningocoque (Men5CV) au Burkina Faso.
Présidé par Dr Lassané Kafando, Chef du Service surveillance épidémiologique à la DPSP, cet atelier vise à évaluer le risque de méningite au Burkina Faso et à dégager des stratégies en faveur de l’introduction du vaccin multivalent (Men5CV) dans le pays.
En rappelant l’objectif de l’atelier, Dr Kafando a salué les acteurs pour la mobilisation et souligné l’importance de l’évaluation des facteurs de risque de méningite. «Les travaux vont permettre d’identifier la tranche d’âge à risque, les régions sanitaires à haut risque afin d’introduire le pentavalent qui est un vaccin qui permet de protéger les populations contre cinq souches de la bactérie à l’origine de la méningite et responsables des différentes épidémies au niveau de la ceinture méningitique», a-t-il soutenu. Il a ajouté que les travaux permettront d’envisager des campagnes dans les zones à haut risque et l’introduction du vaccin dans la vaccination de routine. Ce qui va favoriser la conduite du processus, a-t-il dit.
Au cours des travaux en groupe et en plénière, les participants venus des services du ministère de la Santé, celui en charge de l’action humanitaire, de l’environnement et les partenaires techniques et financiers vont évaluer le risque de méningite à l’aide de l’outil MenRAT. Ils vont également définir les priorités pour la vaccination, proposer une stratégie favorable à l’introduction du vaccin conjugué Men5CV et d’autres aspects relatifs à la cible et aux doses nécessaires. Ils fourniront en outre des recommandations sur les actions pour renforcer la prévention, la détection ainsi qu’une prise en charge efficace des cas.
À l’issue des communications, les participants ont présenté leurs préoccupations. Il s’agit, entre autres, de la complétude des cas de méningite, les défis liés à la couverture vaccinale, la prise en compte des agents de santé dans la vaccination, la co-administration du vaccin, ses éléments constitutifs et son taux d’efficacité. À toutes ces préoccupations des éléments de réponses ont été données.
Au regard des résultats attendus, Dr Lassané Kafando a exhorté les participants à poser toutes les inquiétudes possibles et à fournir les données, notamment humanitaires, environnementales et de laboratoire afin de permettre l’élaboration d’une cartographie reflétant réellement le risque de méningite au Burkina Faso.
Ministère de la Santé Burkina Faso
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