Octobre Rose laisse place à Novembre Bleu, un mois dédié à la sensibilisation et à la lutte contre les cancers masculins particulièrement celui de la prostate.
Novembre Bleu, c’est quoi ?
Il s’agit d’une campagne annuelle dédiée à la sensibilisation au cancer de la prostate.
En ce début de mois, faisons le point sur ce cancer.
Le cancer de la prostate est une tumeur maligne développée à partir de cellules de la prostate, qui est une glande de l’appareil génital masculin.
Le cancer de la prostate est majoritairement un cancer à évolution lente (10 à 15 ans) et reste longtemps localisé. Certains restent même latents, n’entraînant aucun symptôme. Il existe cependant des formes d’évolution rapide.
Ce cancer concerne les hommes essentiellement de plus de 50 ans, il s’agit du cancer le plus fréquent chez l’homme.
Les signes
Les symptôme urinaires (difficultés à uriner, levers nocturnes, envies pressantes) sont les premiers symptômes d’un problème de santé lié à la prostate. Cependant il s’agira le plus souvent de pathologie bénigne : dans la plus part des cas l’hypertrophie bénigne de prostate très fréquente. Toutefois, la présence de sang dans l’urine ou le sperme peut être un signe d’alerte du cancer de la prostate.
Les facteurs de risques
Certains hommes sont plus exposés que d’autres au cancer de la prostate. Et en Afrique ce cancer est encore plus présent du fait de sa fréquence élevée chez la race noire. Revoyons donc ces facteurs de risques.
• Certaines origines ethniques. Les hommes d’origine africaine (notamment afro-antillaise) ont un risque de développer un cancer de la prostate plus important que les personnes de type Caucasien (blanc) ; elles-mêmes étant plus à risque que les Asiatiques.
• L’âge. Le risque de cancer de la prostate augmente avec l’âge. Il est rare avant 50 ans. C’est autour de 70 ans que le nombre de cas diagnostiqués est le plus important.
• Les antécédents familiaux. Lorsqu’il existe au moins deux cas de cancer de la prostate chez des parents au premier degré (père, frère) ou du second degré (grand père, oncle), le risque de cancer de la prostate en est majorée.
Le dépistage
Le dépistage du cancer de la prostate n’est pas systématique. Ce sont la présence de certains facteurs de risque et la présence de symptômes évocateurs qui conditionnerons le dépistage.
Le dépistage repose sur deux tests :
• Le toucher rectal : pratiqué par votre médecin généraliste ou urologue, il permet d’analyser la taille et les contours de la prostate, afin de détecter des anomalies.
• Le prélèvement sanguin : le dosage du PSA est fréquemment réalisé et très utile pour détecter parfois des cancers à un stade tout débutant.
Une anomalie de ces tests conduira à la réalisation d’examens d’imagerie, tels que l’échographie prostatique, voire le scanner et l’IRM prostatique souvent après avis d’un urologue.
Ces examens permettrons de guider l’indication d’une biopsie prostatique.
Un scanner abdomino-pelvien sera parfois nécessaire pour évaluer l’extension d’un cancer.
Afiya Revue Médicale Africaine
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