Burkina Faso : Lutte contre la fistule obstétricale -

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Le Ministère de la Santé, à travers la Direction de la Santé de la Famille, a tenu le lundi 22 décembre 2025, avec l’appui financier de l’UNFPA, une rencontre de concertation et de coordination des parties prenantes impliquées dans la prise en charge des Fistules obstétricales (FO).

La rencontre avait pour objectif principal de renforcer la coordination entre les parties prenantes intervenant dans la prévention, la détection et la prise en charge de la fistule obstétricale, avec un accent particulier mis sur la prise en charge curative des cas.

La rencontre a réuni des participants de la Direction générale de la Santé Publique (DGSP), des membres des sociétés savantes concernées, notamment la Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina Faso (SOGOB), la Société d’urologie du Burkina Faso (SUBF), la Société burkinabè de chirurgie (SOBUCHIR) ainsi que les structures privées assurant la prise en charge et l’UNFPA.

La fistule obstétricale représente, au-delà de la souffrance individuelle, un lourd fardeau socioéconomique, dans un contexte où la femme joue un rôle central dans la prise en charge familiale et les activités génératrices de revenus.

Les échanges ont permis d’identifier plusieurs défis majeurs en lien avec l’insuffisance dans la qualité des données rapportées, l’insuffisance de ressources humaines compétentes et motivées, de matériels et équipements pour la prise en charge chirurgicale et l’insuffisance de financement, ne permettant pas toujours d’assurer la gratuité totale de la prise en charge, y compris la longue durée d’hospitalisation requise pour certaines patientes.

Afin de répondre à ces défis, les participants ont formulé plusieurs recommandations.

Les prochaines étapes porteront sur la formalisation du Groupe Technique de Travail (GTT) dédié à la fistule obstétricale et la tenue régulière de ses rencontres statutaires pour orienter les actions.

À la clôture des travaux, la Directrice de la Santé de la Famille, Dr Yéri Silvie Youl/Traoré en saluant la contribution des participants, a réaffirmé l’engagement du Ministère de la Santé et de ses partenaires à œuvrer pour l’élimination de la fistule obstétricale au Burkina Faso d’ici à 2030.

En rappel la fistule obstétricale, en particulier la fistule urogénitale, constitue une atteinte grave à la dignité, à la santé physique, mentale et sociale des femmes. Elle touche principalement des femmes jeunes en âge de procréer (15 à 49 ans).

Entre 2016 et 2024, près de 21 450 cas de fistules urogénitales ont été enregistrés au Burkina Faso, soit une moyenne annuelle d’environ 2 380 cas, traduisant l’ampleur persistante du problème.