L'Association des Sages Femmes Ivoiriennes renforce la mobilisation pour améliorer la prise en charge des hémorragies du post partum -

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L’Association des Sages-Femmes Ivoiriennes (ASFI) a organisé le mercredi 19 novembre 2025, au Palm Club de Cocody, avec l’appui technique et financier de l’UNFPA à travers le Projet SAFE BIRTH AFRICA financé par l’Union Européenne, un atelier national consacré au Plaidoyer politique pour le renforcement du plateau technique dans la gestion de l’hémorragie post-partum (HPP) et pour le redéploiement et la rétention des sages-femmes dans les zones rurales très reculées.

Cet atelier, d’une importance stratégique pour la santé maternelle en Côte d’Ivoire, a été présidée par Pr Mamadou SAMBA, Directeur Général de la Santé, et a réuni le DSIMI, la DRH, la DC PNSME, le PNSM, les Directions Régionales Abidjan 1 et 2 d’autres Départements du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, des partenaires techniques et financiers (OMS, UNFPA, PATHFINDER, JHPIEGO, Laboratoire FERRING), des organisations professionnelles (SISFM, ANIICI, SOGOCI), ainsi que des acteurs de la société civile engagés dans la réduction de la mortalité maternelle.

Renforcer le plateau technique : une urgence pour sauver des vies

Dans son allocution d’ouverture, la Présidente de l’ASFI a rappelé que l’hémorragie post-partum demeure la première cause de décès maternels en Côte d’Ivoire, représentant plus de 30 % des cas selon les statistiques nationales.

Elle a souligné la nécessité pour les établissements de santé, notamment en zones rurales et semi-urbaines, de disposer d’un plateau technique fonctionnel, incluant : des unités de stabilisation bien équipées, la disponibilité permanente de médicaments, des poches de sang en quantité suffisante, des kits d’urgence obstétricale, une maintenance efficace du matériel médical.

Les participantes ont insisté sur l’importance d’investir dans l’équipement des maternités de premier contact, souvent premières à accueillir les femmes en situation critique.

Rétention du personnel : un défi majeur en zones rurales reculées

L’atelier a également permis d’aborder la question cruciale du redéploiement et de la rétention des sages-femmes dans les zones très éloignées, où les besoins en ressources humaines qualifiées demeurent criants.

L’ASFI a présenté des recommandations visant à : améliorer des conditions de travail ; renforcer la sécurité et les conditions de vie du personnel sur les postes isolés ; promouvoir des politiques de logement décent pour les sages-femmes ; garantir la continuité de la formation et du mentorat même dans les zones enclavées.

La Présidente de l’ASFI a insisté qu’une sage-femme motivée, bien accompagnée et bien installée demeure l’un des leviers les plus efficaces pour réduire la mortalité maternelle et néonatale.

Plaidoyer politique : un engagement national renforcé

Les travaux ont été sanctionnés par un engagement du mémorandum de plaidoyer à l’intention des décideurs nationaux pour une analyse du plaidoyer, réaffirmant la volonté de l’ASFI et de ses partenaires de collaborer avec l’État pour : renforcer les équipements de soins obstétricaux et néonatals d’urgence ; sécuriser les fonds alloués à la santé maternelle ; mettre en place un cadre d’incitations permettant de maintenir durablement les sages-femmes dans les zones difficiles d’accès.

Les participants ont salué cette initiative de l’ASFI, considérée comme une contribution essentielle aux efforts nationaux visant à atteindre les Objectifs de Développement Durable liés à la santé maternelle.

Un signal fort pour la santé maternelle en Côte d’Ivoire

À travers cet atelier, l’ASFI confirme son rôle de leadership dans la promotion d’un système de santé plus équitable, plus performant et plus centré sur les besoins des femmes ivoiriennes, partout sur le territoire.

L’événement s’est achevé sur un appel à l’action, invitant les autorités, les partenaires et les communautés à renforcer leur engagement pour garantir à chaque femme un accouchement sécurisé, quel que soit son lieu de résidence.