Les dirigeants de la santé s’engagent à accélérer la lutte contre les maladies chroniques sévères en Afrique

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Vingt pays ont depuis élargi l’accès aux services de prise en charge des maladies chroniques graves telles que le diabète de type 1, la drépanocytose ou les maladies cardiaques rhumatismales et congénitales.

Des responsables de la santé, décideurs politiques et partenaires du développement à travers l’Afrique ont renouvelé leur engagement à accélérer la mise en œuvre de la stratégie PEN-Plus, afin d’élargir considérablement l’accès aux soins pour les maladies non transmissibles (MNT) sévères.

Placée sous le thème « Faire progresser la mise en œuvre de PEN-Plus pour les MNT sévères en Afrique : innovations techniques, expériences opérationnelles et solutions évolutives », la deuxième Conférence internationale PEN-Plus pour l’Afrique a servi de suivi essentiel à la première rencontre tenue en 2024 à Dar es Salaam. Cette édition a porté sur l’évaluation des progrès réalisés dans les pays, le partage d’expériences de terrain et le renforcement des bases techniques pour un déploiement à grande échelle.

Organisée par le gouvernement du Nigeria, en collaboration avec le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique et d’autres partenaires tels que le Leona M. and Harry B. Helmsley Charitable Trust, cette conférence de trois jours a offert une plateforme aux parties prenantes pour élaborer des recommandations concrètes permettant aux pays d’accélérer la mise en œuvre de PEN-Plus et de définir des stratégies nationales pour assurer la pérennité et l’expansion de ce modèle innovant de prestation de soins, né en Afrique.

« Ces dernières années, l’attention mondiale s’est tournée vers les MNT en raison de leur morbidité et mortalité. Cette conférence marque un tournant décisif dans notre effort collectif pour lutter contre le fardeau croissant des MNT en Afrique », a déclaré le Dr Iziaq Adekunle Salako, ministre d’État nigérian à la Santé et au Bien-être social.
« PEN-Plus comble une lacune critique dans les soins de santé pour le milliard de personnes les plus pauvres du monde. En déployant ce modèle, nous pouvons garantir que des soins vitaux atteignent ceux qui en ont le plus besoin, peu importe leur localisation. »

En 2022, l’OMS Afrique s’est fixée des objectifs ambitieux : 50 % des États membres mettant en œuvre PEN-Plus dans les hôpitaux de district d’ici 2025, 65 % d’ici 2028 et 70 % d’ici 2030.
Le modèle PEN-Plus repose sur la formation d’équipes de santé de niveau intermédiaire (infirmiers, techniciens supérieurs, etc.) dans les hôpitaux de district et communautaires, pour prendre en charge des maladies non transmissibles sévères et complexes.

Depuis son adoption par les États membres africains, PEN-Plus a produit des résultats encourageants au Libéria, au Malawi et au Rwanda, avec une nette augmentation de l’accès aux soins et une amélioration des indicateurs de santé.

Aujourd’hui, vingt pays ont élargi l’accès aux soins pour des maladies telles que le diabète de type 1, la drépanocytose, les maladies cardiaques rhumatismales et congénitales. Les soins sont gratuits, réduisant la charge financière pour les familles, notamment celles ayant des enfants atteints de pathologies chroniques graves. Des experts locaux ont également été formés à la gestion de ces maladies.

« PEN-Plus a non seulement amélioré les résultats de santé dans les pays où il est appliqué, mais il a également renforcé les systèmes de santé en apportant formation, mentorat et circuits de référence », a indiqué Dr Mohamed Yakub Janabi, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique.
« Il est maintenant temps d’intensifier le modèle et de fournir des soins vitaux à ceux qui en ont le plus besoin. »

Malgré les avancées, les participants à la conférence ICPPA ont souligné que l’extension du modèle exige davantage d’investissements nationaux. Les premières évaluations ont mis en évidence l’urgence d’améliorer la disponibilité de médicaments essentiels (comme l’insuline) et des équipements de diagnostic dans les hôpitaux de district.
Ils ont aussi dénoncé l’accès très inégal aux services de prévention, de diagnostic, de traitement et de suivi, notamment dans les zones rurales mal desservies.

Un moment fort de la conférence a été la finalisation de l’Agenda africain pour la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur les MNT prévue en septembre 2025. Cet agenda fixe les priorités, engagements et attentes de l’Afrique sur la scène internationale, avec PEN-Plus comme pilier central de la réponse régionale aux maladies chroniques sévères.

« Étendre et financer PEN-Plus sauvera et améliorera des millions de vies, et rapprochera le continent de ses objectifs de santé mondiale », a déclaré James Reid, chargé de programme à la Helmsley Charitable Trust.
« En unissant nos efforts et en mobilisant les ressources nécessaires, les pays peuvent agir collectivement pour améliorer la santé et la qualité de vie de millions de personnes. »

Grâce au soutien de la Helmsley Charitable Trust et à la collaboration du NCDI Poverty Network, le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique accompagne les pays en fournissant une expertise technique, en développant des outils de formation, en menant des évaluations et supervisions de terrain, en coordonnant les partenaires, et en organisant des plateformes comme l’ICPPA, favorisant le partage d’expériences autour de modèles PEN-Plus réussis.

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