A la suite de la troisième réunion du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (2005) (RSI) concernant la recrudescence de la mpox en 2024, laquelle s’est tenue le 25 février 2025 de 12 heures à 17 heures (HNEC), le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) souscrit à l’avis exprimé par le Comité selon lequel l’événement continue de répondre aux critères d’une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) et, compte tenu de cet avis, émet par la présente des recommandations temporaires révisées.
Le Directeur général de l’OMS exprime ses plus sincères remerciements au Président, aux membres et aux conseillers du Comité. Le compte rendu de la troisième réunion du Comité sera transmis aux États Parties au RSI et publié prochainement.
Recommandations temporaires
Ces recommandations temporaires sont émises à l’intention des États Parties qui font face à une transmission du virus de la mpox (MPXV), y compris, sans que cette liste soit exhaustive, ceux touchés par une transmission communautaire persistante et ceux où l’on observe des groupes de cas ou des cas sporadiques d’infection par le clade Ib du MPXV liés à des voyages.
Elles sont destinées à être mises en œuvre par ces États Parties en plus des actuelles recommandations permanentes relatives à la mpox, qui seront prolongées jusqu’au 20 août 2025.
Dans le cadre des efforts mondiaux visant à prévenir et à endiguer la propagation de la mpox, tels que décrits dans le document intitulé WHO Strategic framework for enhancing prevention and control of mpox- 2024-2027, les recommandations permanentes susmentionnées s’appliquent à tous les États Parties.
Toutes les orientations techniques provisoires actuelles de l’OMS sont disponibles sur cette page du site Web de l’OMS. Les orientations de l’OMS fondées sur des données probantes sont et continueront d’être mises à jour en fonction de l’évolution de la situation, des nouvelles preuves scientifiques disponibles et de l’évaluation des risques par l’OMS, afin d’aider les États Parties à mettre en œuvre le cadre stratégique de l’OMS visant à renforcer la prévention de la mpox et la lutte en la matière.
Conformément aux principes énoncés à l’article 3 du Règlement sanitaire international (RSI), la mise en œuvre de ces recommandations temporaires, ainsi que des recommandations permanentes relatives à la mpox, par les États Parties, se fait dans le plein respect de la dignité des personnes, des droits humains et des libertés fondamentales.
Coordination des mesures d’urgence
Obtenir un engagement politique, une mobilisation et une allocation appropriée de ressources afin d’intensifier les initiatives de prévention et de riposte face à la mpox aux niveaux administratifs et opérationnels inférieurs signalant des cas de mpox dans les 4 semaines précédentes (appelés « points chauds »).
Établir des mécanismes nationaux et locaux de coordination des mesures d’urgence en matière de prévention et de riposte, ou renforcer les mécanismes existants, comme il est recommandé dans le Plan stratégique mondial de préparation et de riposte face à la mpox (2024), et la version à venir, et conformément au cadre stratégique de l’OMS visant à renforcer la prévention de la mpox et la lutte en la matière (2024-2027) qu’il convient de maintenir.
Assurer ou améliorer la coordination entre l’ensemble des partenaires et parties prenantes qui participent aux activités de prévention et de riposte ou qui les appuient dans le cadre d’une coopération, notamment en instaurant des mécanismes de responsabilisation.
Mettre en place un mécanisme permettant de suivre l’efficacité des mesures de prévention et de riposte face à la mpox mises en œuvre aux niveaux administratifs inférieurs, afin que ces mesures puissent être corrigées au besoin ;
Renforcer les mécanismes de coordination et de riposte, en particulier dans les zones de crise humanitaire ou touchées par des conflits, en mobilisant les autorités locales et nationales et les partenaires d’exécution pour assurer une surveillance intégrée de la mpox et la prestation des soins à l’intention des populations vulnérables, en particulier dans les zones de déplacement de populations et où l’accès aux services essentiels est insuffisant.
Surveillance collaborative
Renforcer la surveillance de la mpox, en améliorant la sensibilité des approches adoptées et en assurant une couverture géographique complète.
Elargir l’accès à des outils de diagnostic précis, abordables et disponibles pour diagnostiquer la mpox, notamment en renforçant le système de transport des échantillons, la décentralisation du diagnostic et les modalités de différenciation des clades du MPXV et de séquençage génomique.
Identifier et surveiller les contacts des personnes qui sont des cas suspects de mpox, diagnostiqués cliniquement ou confirmés en laboratoire, afin de prévenir toute transmission ultérieure, et de leur apporter un appui ;
Redoubler d’efforts pour enquêter minutieusement sur les cas et les épidémies de mpox afin de mieux déterminer les modes de transmission et le risque de transmission, et de prévenir toute transmission ultérieure aux contacts et au sein des communautés ;
Chaque semaine, signaler à l’OMS les cas suspects, probables et confirmés de mpox en temps voulu.
Soins cliniques sûrs et évolutifs
Fournir un appui clinique, nutritionnel et psychosocial aux personnes atteintes de la mpox, y compris, selon qu’il convient et dans la mesure du possible, l’isolement dans des centres de soins et/ou l’accès au matériel et aux orientations pour les soins à domicile ;
Elaborer et mettre en œuvre un plan visant à élargir l’accès à des soins cliniques de soutien optimisés pour l’ensemble des patientes et patients atteints de la mpox, y compris les enfants, les personnes vivant avec le VIH et les femmes enceintes. Il s’agira notamment d’identifier rapidement et de prendre en charge les co-infections endémiques, telles que le paludisme, la varicelle ou la rougeole ; de proposer des tests de dépistage du VIH aux patientes et patients adultes qui ne connaissent pas leur statut sérologique et aux enfants, selon qu’il convient, et d’assurer le dépistage et la prise en charge d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) parmi les cas liés à des contacts sexuels, et leur orientation vers des services de soins et de traitement du VIH/des IST le cas échéant ;
Renforcer les capacités, les connaissances et les compétences des personnels de santé et d’aide à la personne tout au long du parcours clinique et de la lutte anti-infectieuse — dépistage, diagnostic, isolement, nettoyage de l’environnement, sortie des patients, y compris le suivi après sortie pour les cas suspects et confirmés de mpox — et leur fournir des équipements de protection individuelle (EPI) ;
Renforcer les mesures de lutte anti-infectieuse et la disponibilité de services et d’infrastructures d’eau, d’assainissement, d’hygiène (WASH) et de gestion des déchets dans les établissements de soins de santé et les centres de traitement et de soins afin de garantir la prestation de services de santé de qualité et la protection des personnels de santé et d’aide à la personne et des patients.
Lire la suite sur : https://www.who.int/fr/news/item/27-02-2025-third-meeting-of-the-international-health-regulations-2005-emmergency-committee-regarding-the-upsurge-of-mpox-2024-temporary-recommendations
Organisation Mondiale de la Santé
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