OMS : La Région africaine fait face à une augmentation sans précédent des cas de variole simienne

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Depuis le début de l’année 2024, la Région africaine connaît une augmentation sans précédent des cas de variole simienne, appelée en anglais mpox. Des pays qui n’ont jamais été touchés par la maladie ont signalé des cas pendant que le virus continue de se propager.

 

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a élevé le niveau de la riposte à la flambée de variole simienne au grade le plus élevé, ce qui implique une mobilisation et une intensification des interventions à tous les niveaux de l’Organisation. De plus, le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a demandé que le comité d’experts se réunit en urgence pour déterminer si l’épidémie constitue une urgence de santé publique de portée internationale.

 

Quinze pays africains ont déjà signalé une flambée de variole simienne, avec un total de 2030 cas confirmés et 13 décès depuis le début de l’année, contre 1145 cas et sept décès pour l’ensemble de l’année 2023. Quatre pays – le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda – qui n’étaient pas touchés par la variole simienne ont signalé des cas depuis la mi-juillet 2024.

 

En République démocratique du Congo, qui compte plus de 90 % des cas signalés, un nouveau variant apparu en septembre 2023 circule dans la région orientale. Le Rwanda et l’Ouganda voisins ont signalé des cas de ce nouveau variant, de même que le Kenya. Des analyses sont en cours au Burundi pour déterminer si les cas signalés sont dus à ce nouveau variant.

 

« La priorité est de contenir rapidement la propagation du virus. Nous collaborons avec nos partenaires pour aider les pays à renforcer les mesures de lutte contre les épidémies et veiller à ce que les communautés soient au cœur des efforts déployés pour y mettre fin », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

 

Le mode de transmission de la variole simienne varie dans la Région. La propagation du nouveau variant (connu sous le nom de clade 1b) dans l’est de la République démocratique du Congo est liée à une transmission par contact sexuel et à des mouvements importants de population, tandis la plupart des cas en Afrique du Sud concernent des personnes identifiées comme des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. La transmission en Afrique de l’Ouest et du Centre est associée à l’épidémie mondiale de 2022. Toutefois, une analyse plus approfondie est nécessaire pour mieux comprendre les modes de transmission afin d’affiner la riposte à cette flambée.

 

L’OMS travaille aux niveaux mondial, régional et national, ainsi qu’avec ses partenaires, notamment les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, afin de garantir une réponse efficace à l’épidémie.

 

Dans la Région africaine, l’OMS travaille, grâce à des équipes de pays et d’experts déployés sur le terrain, pour aider les autorités nationales à renforcer les principaux domaines d’intervention, notamment la surveillance de la maladie, les tests de diagnostic et les soins cliniques, la prévention des infections et la lutte contre celles-ci. L’Organisation collabore avec les autorités sanitaires pour faciliter l’accès aux traitements, décentraliser les services de laboratoire, afin d’améliorer les capacités de diagnostic, et pour intensifier les efforts de sensibilisation des communautés aux risques liés à la maladie.

 

Les enquêtes de terrain et la recherche active de cas sont également renforcées dans les pays touchés et à risque. L’OMS assure une coordination étroite pour améliorer la recherche des contacts, en tirant des leçons de l’expérience acquise lors de flambées antérieures pour que les interventions soutiennent au mieux les populations clés et répondent à leurs besoins. L’Organisation mobilise également des ressources financières auprès des donateurs pour aider les pays à répondre efficacement à la flambée.

 

L’OMS fait progresser la procédure d’inscription sur la liste des utilisations d’urgence, une approche qui permet d’évaluer et d’inscrire sur la liste les vaccins, les produits thérapeutiques et les diagnostics non homologués, afin d’accélérer leur mise à disposition en cas d’urgence de santé publique. L’Organisation travaille déjà en étroite collaboration avec les pays pour élaborer leurs stratégies et plans de vaccination, afin de déployer les vaccins dès qu’ils seront disponibles. Les vaccins sont l’un des nombreux outils de santé publique utilisés pour lutter contre la variole simienne.

 

La variole simienne se transmet de l’animal à l’humain, les cas étant souvent observés à proximité des forêts tropicales humides où vivent des animaux porteurs du virus. La maladie peut également se transmettre entre les humains par contact avec des fluides corporels, des lésions sur la peau ou sur des surfaces muqueuses internes, telles que la bouche ou la gorge, des gouttelettes respiratoires et des objets contaminés.

 

La prise en charge des patients atteints de la variole simienne est un traitement symptomatique. Divers traitements potentiellement efficaces contre la variole simienne sont en cours de développement et d’essai. La prévention et le contrôle de la maladie reposent sur la sensibilisation des communautés et la formation des travailleurs de la santé afin de prévenir l’infection et d’arrêter la transmission.

Organisation Mondiale de la Santé

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