L’OMS a publié de nouvelles lignes directrices sur la prévention, le diagnostic et le traitement de l’infection chronique par l’hépatite B (VHB) lors de la Conférence Asie-Pacifique 2024 pour l’étude des maladies du foie (APASL) à Kyoto, au Japon. Ces lignes directrices simplifient et élargissent considérablement l’éligibilité au traitement afin de surmonter les obstacles à l’accès au dépistage et au traitement du VHB.
Plus de 250 millions de personnes vivent avec une infection chronique par l’hépatite B, ce qui entraîne une augmentation des décès chaque année. La majeure partie du fardeau mondial de l’hépatite B chronique (CHB) est due à la transmission de la mère à l’enfant à la naissance ou peu après. La stratégie mondiale de l’OMS pour le secteur de la santé définit des actions et des objectifs pour éliminer l’hépatite virale d’ici 2030 en réduisant les nouvelles infections et les décès à un demi-million chacun dans le monde, soit une réduction de 90 % et 65 %, respectivement.
Des progrès considérables ont été réalisés vers l’élimination de la transmission mère-enfant du VHB grâce à la vaccination universelle des nourrissons contre le VHB, y compris l’administration en temps opportun d’une dose à la naissance contre l’hépatite B. Cependant, la couverture vaccinale contre l’hépatite B à la naissance n’est que de 45 % à l’échelle mondiale, avec une couverture inférieure à 20 % dans la Région africaine de l’OMS.
Pour les personnes infectées par le CHB, le traitement antiviral est très efficace. Il peut améliorer la survie et réduire la progression de la maladie du foie et le développement du cancer du foie. Cependant, d’importantes lacunes en matière de tests et de traitements demeurent.
Les lignes directrices de 2024 donnent la priorité à des critères de traitement simplifiés pour les adultes et les adolescents et à une éligibilité élargie à la prophylaxie antivirale pour les femmes enceintes afin de prévenir la transmission mère-enfant du VHB. Les lignes directrices se concentrent également sur l’amélioration du diagnostic du VHB grâce à des tests de charge virale au point d’intervention, en abordant le diagnostic de la co-infection Delta – une cause majeure de morbidité et de mortalité liées au VHB – en utilisant des protocoles de test et des approches pour fournir des services de haute qualité contre le VHB.
Aperçu
L’infection par le VHB est un problème de santé publique majeur et une cause de maladie hépatique chronique. Les nouvelles lignes directrices fournissent des recommandations actualisées, fondées sur des données probantes, sur les sujets prioritaires liés au VHB, tirées des lignes directrices 2015 de l’OMS pour les soins et le traitement des personnes diagnostiquées avec une infection chronique par l’hépatite B et de la Lignes directrices 2017 de l’OMS sur le dépistage des hépatites B et C. Ces domaines prioritaires sont :
une éligibilité élargie au traitement et l’inclusion des adolescents ;
schémas thérapeutiques antiviraux alternatifs ;
l’élargissement de l’éligibilité à la prophylaxie antivirale chez les femmes enceintes afin de prévenir la transmission mère-enfant ;
Diagnostic du VHB – utilisation de tests ADN au point d’intervention et de tests ADN réflexes du VHB ;
test de co-infection par l’hépatite delta ; et
des approches visant à promouvoir la prestation de services anti-VHB de haute qualité, y compris des stratégies visant à promouvoir l’observance du traitement antiviral à long terme et le maintien dans les soins.
Ces lignes directrices mettent également à jour les chapitres existants sans nouvelles recommandations, comme ceux sur le suivi du traitement et la surveillance du cancer du foie.
Organisation Mondiale de la Santé
OTHER ARTICLES
Prévision budgétaire dans le secteur de la santé : un ambitieux budget sous le signe de la consolidation des acquis
Nouveau numéro du Magazine Africain de la Santé
L’OMS et ses partenaires s’associent pour éradiquer le cancer du col de l’utérus